Selon F. Monferrand, Marx aborde le capitalisme comme une vaste entreprise de mise au travail de la nature – au double sens des corps humains et des environnements non-humains. L’auteur élabore ainsi les contours d’un “naturalisme historique” dont il montre l’actualité politique et écologique.
John Bellamy Foster présente une approche marxiste de la crise écologique fondée sur le matérialisme écologique, l’hypothèse de la « rupture métabolique » et la dialectique de la nature.
On peut difficilement se passer du concept d’exploitation pour décrire les nombreuses formes d’injustice engendrées par le capitalisme. Marx reste donc encore très contemporain.
Le dernier ouvrage de Catherine Colliot-Thèlène, récemment disparue, couronne une œuvre majeure de philosophie politique, qui pour comprendre le monde contemporain s’est nourrie d’une relecture, minutieuse et lumineuse, des classiques.
Reconstruire le marxisme pour s’émanciper des formes modernes du capitalisme : telle fut l’ambition de Erik Olin Wright, disparu en 2019. Mais comment articuler l’idée de démarchandisation avec la démocratie ?
Que nous reste-t-il de la philosophie allemande ? Pour J.-F. Kervégan, son héritage est encore vivant, et les débats qui l’ont animée au XIXe siècle, après la Révolution française, sont toujours riches d’enseignement.
Dans ses derniers textes, Marx rompt avec la philosophie de l’histoire, et s’intéresse de près à d’autres formes d’exploitation : la domination coloniale, mais aussi l’émancipation des femmes ou la préservation de la nature.
Deux siècles après la naissance de Marx, l’historien du socialisme Gregory Claeys revient sur la formation intellectuelle du penseur et sur sa postérité multiforme, de la Révolution d’Octobre jusqu’au regain d’intérêt qu’il suscite depuis la crise de 2008.