Souvent désignées comme un ressort du pouvoir ou un déclencheur de passions politiques, les émotions en politique restent sous-explorées. Le politiste Alain Faure propose de s’en saisir à partir de l’angle des épreuves et des blessures vécues par les élus.
Pour la féministe africaine-américaine bell hooks, le patriarcat mutile la vie affective des hommes et les coupe de l’amour. Leur « guérison relationnelle » permettra le développement d’une masculinité féministe. Une thèse novatrice ou psychologisante ?
Comment l’année 1962, où le pouvoir bascule des autorités coloniales aux représentants du peuple algérien, a-t-elle été vécue par la simple population ? Faute d’archives, Malika Rahal propose une histoire incarnée des émotions.
D’où viennent nos émotions ? Sont-elles propres à notre sensibilité ou sont-elles produites par notre environnement ? Et comment deviennent-elles collectives ? Questions majeures, que L. Quéré entend reprendre à nouveaux frais.
La sociologie n’a pas abandonné à la psychologie et aux neurosciences l’étude des émotions et des mœurs qui conditionnent nos vies. C’est ce que démontre le nouveau volume de la collection Puf-Vie des idées, dirigé par Michèle Lamont et Bruno Cousin.
#MeToo a soulevé la question de la violence dans les milieux du cinéma, mais aussi celle de l’imagerie qui affecte la représentation des corps. La notion de « male gaze » et la possibilité d’un regard féminin émancipateur permettent de déconstruire la machine à fantasmes.
Pour Romain Huët, le vertige ressenti au cœur de l’émeute provoquerait un plaisir indicible en laissant entrevoir une autre forme de vie possible, plus solidaire. Mais la proposition fait peu de cas des règles de la méthode sociologique.
Les flammes, la stupeur et l’effroi. Une cathédrale brûle et des larmes coulent. Mais pourquoi le patrimoine et sa disparition nous émeuvent-ils autant ? Éléments de réponse avec la sociologue Nathalie Heinich.