L’État peut-il changer le comportement des individus ? Il s’y efforce, mais les changements les plus remarquables sont le plus souvent des effets non intentionnels.
La violence provoquée par la quête de la pureté de l’engagement au sein des groupes militants n’est pas nouvelle. Les années post-68 en témoignent : harcèlement moral, phallocratisme, homophobie, police des mœurs y faisaient des ravages.
La défense de la science et de la raison est de plus en plus instrumentalisée par des lobbyistes qui s’abritent derrière des ONG. Ce travail de sape obscurantiste bénéficie aux industriels pour lesquels ils travaillent et menace les fondations de la science.
Naturellement porteuse d’émotions, la musique est également devenue au cours du XXe siècle un instrument de manipulation, voire une arme de contrôle : c’est ce processus que décrit Juliette Volcler dans l’ouvrage qu’elle consacre à la trajectoire et aux recherches de l’ingénieur sonore méconnu Harold Burris-Meyer.
Deux ouvrages d’acteurs clés de ce moment historique donnent des versions différentes de la « grève de Knysa » où l’équipe de football française s’illustra lors de la coupe du monde 2010. C’est l’occasion de comprendre les ressorts sociaux de cette tragi-comédie nationale et de s’interroger sur la valeur documentaire de ce type de témoignage.
En s’intéressant à ce qui se dit des « sectes » en France, A. Esquerre interroge avec finesse les lieux communs qui sévissent habituellement dans le débat. Il ressort de son analyse que l’accusation de « manipulation mentale » occulte la complexité et la singularité de la situation visée – et notamment le dispositif d’Etat ciblant le psychisme des individus.