Classements, fichiers, catalogues, le recyclage des cartes à jouer apparaît comme un moment charnière dans les transformations des pratiques savantes du XVIIe au XIXe siècles.
L’histoire contrefactuelle s’écrit avec des si. Et si les Alliés avaient perdu la Seconde Guerre mondiale ? Et s’il n’y avait pas eu de traite atlantique ? Deux historiens français analysent les vertus de connaissance de cet usage du passé, depuis longtemps appréciées du monde anglo-américain.
Les méthodes de lecture sont fortement débattues et politisées, notamment depuis que le ministre de l’Éducation a agité le chiffon rouge de la méthode syllabique, réputée conservatrice. Pourtant, son efficacité est rigoureusement démontrée. Pourquoi continue-t-elle à susciter des oppositions ?
Certaines sciences sociales et bio-médicales sont confrontées, depuis vingt ans, à l’impossibilité de répliquer les expériences sur lesquelles se fondait jusque-là leur notoriété. Pour préoccupante qu’elle soit, cette défaillance offre l’occasion de réviser en profondeur leur méthode scientifique.
Le négationnisme économique. Et comment s’en débarrasser a suscité en France de vives discussions. Que peut-on en tirer pour une réflexion sur les méthodes en sciences sociales et les termes du débat scientifique ?
Les deux premières années d’enseignement de Bourdieu au Collège de France constituent moins une introduction générale à ses concepts qu’une longue plongée dans sa méthode, au carrefour de la réflexivité, du symbolique et de l’analyse structurale.
Deux ouvrages font ressortir l’importance de la quantification dans les technologies de pouvoir contemporaines et les formes de résistance à celle-ci. Pourtant, l’activisme en faveur d’un usage émancipateur et non asservissant des chiffres est-il une réalité ou un horizon souhaitable ?
La philosophie est pleine de fictions, qui, loin d’être de simples procédés rhétoriques, aident à figurer des mondes possibles, plus encore qui nous invitent à imaginer des variations dans nos propres expériences.
Dans ce nouvel ouvrage qui fait la synthèse d’une longue étude sur les racines de l’empirisme moderne, André Charrak revient sur des questions de méthode : elles permettent d’expliquer l’unité historique de ce courant aux voies diverses et divergentes, et aménagent les conditions de sa renaissance, sous la forme d’une nouvelle philosophie des sciences et de l’histoire des sciences.
On connaît la mathesis universalis comme projet lié au grand rationalisme du XVIIe siècle : celui d’une mathématisation intégrale de la nature. David Rabouin revient sur l’histoire et les enjeux de ce concept, et montre notamment ce que la philosophie doit à la pratique des mathématiques.
Après les polémiques entre historiens et durkheimiens au début du XXe siècle, après les grandes années de l’histoire « économique et sociale », après le « retour au récit » dans les années 1980, le temps est venu de réconcilier les historiens avec les méthodes quantitatives. Un manuel vient opportunément faire la mise au point.