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Les ghettos, lieux de résistance juive ?

À propos : The Yad Vashem Encyclopedia of the Ghettos during the Holocaust, G. Miron & S. Shulhani, 2009


par Florence Heymann , le 29 juin 2011


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Derrière son ambition encyclopédique de cartographier tous les ghettos de la Deuxième Guerre mondiale, cette publication de Yad Vashem soutient que les ghettos n’ont pas constitué une étape nécessaire vers la Solution finale, et qu’ils ont été des lieux de résistance juive. L’ouvrage innove par la vaste documentation issue d’ex-URSS, mal connue jusqu’à présent.

Recensé : The Yad Vashem Encyclopedia of the Ghettos during the Holocaust, editor in chief Guy Miron, co-editor Shlomit Shulhani, Jerusalem, Yad Vashem, 2009.

The Yad Vashem Encyclopedia of the Ghettos during the Holocaust, deux gros volumes reliés de 1068 pages avec près de 1100 entrées, présente de manière systématique et approfondie l’ensemble des ghettos dans lesquels les Juifs ont été confinés et à partir desquels la plupart ont été exterminés, entre l’automne 1939, période d’établissement des premiers ghettos en Pologne, et la fin 1943. Pour Yehuda Bauer et Israel Gutman, deux des plus éminents spécialistes du domaine en Israël, qui en signent la préface, cette encyclopédie serait la première à tenter de « cartographier tous les ghettos dans lesquels les Juifs ont été incarcérés par les nazis allemands pendant la Deuxième Guerre mondiale ». Il faut ajouter par les Allemands et leurs alliés, puisque sont aussi répertoriés les ghettos de Hongrie, établis par les autorités hongroises, et ceux de Bucovine, Bessarabie et Transnistrie établis et administrés par les Roumains.

L’ordre alphabétique a été préféré à l’ordre par pays pour éviter des confusions possibles liées aux changements de juridiction nationale pour nombre de territoires, avant, pendant et après la Shoah. Les pays ou régions ainsi couverts sont : la Pologne occidentale et centrale, la Pologne orientale et les Pays baltes, la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie, la Roumanie et la Transnistrie, enfin la Hongrie. D’autres ghettos importants – hors de ces grandes zones géographiques – ont également été répertoriés : Salonique, Theresienstadt, Amsterdam. En revanche, les « Maisons juives [1] » d’Allemagne et d’Autriche n’ont pas été incluses dans ce dictionnaire et feront l’objet d’un projet distinct.

Cet ouvrage s’inscrit dans la série des grandes entreprises encyclopédiques de Yad Vashem, la plus importante institution israélienne de commémoration et de recherche sur la Shoah. La première avait été l’Encyclopédie de la Shoah, dirigée par Israël Gutman et publiée en 1990. Cette fois encore, les chercheurs, archivistes et universitaires qui ont participé à la nouvelle Encyclopédie sont majoritairement affiliés à Yad Vashem ou enseignent dans des universités israéliennes. La documentation rassemblée lors de projets antérieurs, comme celui de l’Encyclopédie de 1990, ou encore du Pinkas Hakehilot (Chroniques des communautés), a été à nouveau utilisée. Cette nouvelle réalisation se rattache à un programme plus large, en cours de réalisation par l’équipe de l’Institut international de recherche sur la Shoah de Yad Vashem, d’établissement d’une base de données informatisée sur l’ensemble des sites de persécution. Les ghettos font partie de ce corpus.

Une réponse multiforme à la peur phobique du Juif

L’Encyclopédie tente d’apporter des réponses à des questions, qui n’ont pas été posées jusqu’à présent ou auxquelles il n’a pas été répondu de manière satisfaisante. Les autorités de l’Allemagne nazie se sont-elles donné une définition précise du terme de « ghetto » ? Comment cette idée s’est-elle imposée à ceux qui ont conçu la politique antijuive du Troisième Reich ? À quoi étaient censés servir les ghettos et à quoi ont-ils effectivement servi ? Pourquoi ont-ils été installés au milieu des villes ? Le ghetto était-il un but en soi ou une étape vers la solution finale ? Y a-t-il eu un lien consubstantiel entre les Conseils juifs (Judenräte) et les ghettos ?

Partant de l’origine du ghetto stricto sensu – celui de Venise au début du xvie siècle –, puis suivant son émergence comme concept, ou métaphore, à la période moderne, jusqu’à la mise en place du ghetto nazi classique après l’invasion de la Pologne, Dan Michman, historien en chef de Yad Vashem et professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, présente, dans une magistrale introduction, l’état de la recherche sur le sujet et resitue le phénomène dans le contexte des politiques nazies anti-juives. À ses yeux, la rupture historiographique depuis une dizaine d’années tient à la fin du consensus sur l’approche « intentionnaliste » de la politique anti-juive nazie. Même si, dès 1933, il était clair qu’il fallait « s’occuper des Juifs », les voies choisies différaient et ne convergeaient pas en une politique cohérente. Pour lui, la décision de ghettoïser les Juifs a sans aucun doute été liée, même si ce pouvait être inconscient, à la peur phobique de la figure de l’Ostjude des quartiers juifs surpeuplés d’Europe de l’Est qui incarnait le péril juif.

Parce qu’une grande partie de la littérature sur la question, dans les décennies qui ont suivi la Shoah, a été écrite par des historiens juifs de Pologne et de Lituanie, le « modèle polonais » a eu tendance à dominer l’historiographie [2]. Ce modèle a accordé une importance particulière à quelques grands ghettos pour lesquels existait une très abondante documentation, ainsi que des témoignages de survivants ou des journaux rédigés in situ (Varsovie, Łodz, Bialystok ou Vilna, pour ne citer que les plus importants). De même, la somme monumentale de Raul Hilberg, The Destruction of the European Jews (parue aux États-Unis en 1961 et, pour la première fois, en France en 1988) a enraciné dans l’historiographie de la Shoah l’idée que le ghetto représentait une étape préparatoire à la Solution finale [3]. Les historiens de Yad Vashem se démarquent de Hilberg, sur cette question [4], comme sur une autre tout aussi centrale dans le débat : le manque de réaction de la population juive. La thèse de Hilberg, peut-être liée au choix qu’il avait fait d’examiner les événements quasi exclusivement à partir de sources allemandes, était que les Juifs avaient fait montre d’une soumission totale et d’une collaboration avec les exterminateurs dans le processus de destruction [5]. Pour lui, cette soumission, qu’il qualifie d’automatique (automatic compliance), aurait résulté du « mode de réaction traditionnel des Juifs en exil face aux pogroms perpétrés contre eux par une population hostile [6] ». Cette position s’opposait à celle de Yad Vashem, qui mettait prioritairement l’accent sur les réactions juives à la Shoah, élargissant notamment le concept de résistance à d’autres modes d’expression de la survie juive [7]. Rappelons d’ailleurs que, dès 1958, Yad Vashem avait refusé de soutenir et de participer à la publication de l’ouvrage magistral de Hilberg.

L’Encyclopédie manifeste clairement qu’on ne peut présenter le ghetto nazi comme un phénomène univoque et invariable. L’ouvrage illustre la particulière complexité du terme et du phénomène qu’il représente, les types de ghettoïsation ayant beaucoup varié selon les régions et les pays où celle-ci a été mise en œuvre. En ce qui concerne la terminologie, il faut ajouter que nombre de lieux qui ont trouvé leur place dans l’Encyclopédie n’ont pas reçu l’appellation de « ghetto » dans les documents officiels, allemands, roumains ou hongrois : on a pu ainsi avoir « quartier juif » (Judenviertel), « quartier de résidence juif » (Jüdisches Wohnviertel), « district résidentiel juif » (Jüdische Wohnbezirk), « rue juive », etc. De même, la durée de vie des ghettos, les formes d’auto-administration à l’intérieur de ceux-ci, le rôle des Judenräte (les « Conseils juifs » mis en place par les Allemands) et les manières dont les Juifs ont été assassinés font apparaître de grandes différences d’un pays à l’autre ou d’une région à l’autre. Celles-ci peuvent être la conséquence des variations dans la composition de la population juive, du contexte historique qui a façonné l’identité des communautés dans les décennies qui ont précédé la catastrophe, ou être liées à d’autres facteurs, comme la topographie, la distance au front, etc. L’analyse et la juxtaposition des notices permettent également de souligner des différences structurelles profondes dans la composition des ghettos. Un exemple : si l’on compare la plupart des ghettos polonais avec ceux de Transnistrie, on trouvera des pourcentages inverses entre Juifs autochtones et réfugiés. Alors qu’en Pologne, la proportion est, en gros, de 75 % de Juifs autochtones pour 25 % de réfugiés, en Transnistrie, de 75 % à 80 % sont des Juifs déportés de Bucovine ou de Bessarabie, pour 20 à 25 % de Juifs locaux.

Le parti pris de la résistance juive

Ces deux volumes s’inscrivent bien dans le courant central de l’historiographie israélienne de la Shoah, en parfaite conformité avec la politique de Yad Vashem depuis sa création. D’une part, l’ouvrage présente le point de vue juif de la Shoah, celui des victimes plus que celui des bourreaux ou encore des bystanders, les populations locales « spectatrices ». D’autre part, il met l’accent sur la résistance et les réactions juives à la persécution, à l’exclusion et au confinement : il le fait en rendant compte de la vie sociale intense qui a régné à l’intérieur même des ghettos, des problèmes sociaux qui ont résulté des conditions extrêmes, et de la description du combat pour la survie quotidienne. Pour ce courant historiographique, en effet, ces phénomènes relèvent bien des catégories de résistance juive et d’héroïsme, catégories que recouvre toute forme de courage ayant contribué à la survie en conditions extrêmes. Dès la fin des années 1950, Philip Friedman, l’un des chercheurs les plus influents de la première décennie de Yad Vashem, avait établi une distinction entre le concept de révolte et celui de résistance. Pour lui, la résistance n’était pas seulement armée, mais pouvait également être spirituelle ou morale, laïque ou religieuse [8]. Ces thèmes ont été longtemps et sont encore au cœur des recherches de l’institution. Bauer et Gutman soulignent dans leur préface que les réactions juives à la persécution se sont révélées plus importantes et massives que l’on aurait pu a priori le supposer, même si l’on est également en mesure de repérer de fortes différences entre ghettos, y compris entre ghettos géographiquement proches. L’originalité de ces deux volumes tient donc bien à leur attention accordée aux réponses juives à la victimisation, qui battent en brèche les images tronquées de populations exterminées comme « des moutons à l’abattoir », qui ont pu régner jusque vers la fin des années 1970 en Israël, et notamment au sein du Parti travailliste. Bien entendu, cependant, les faiblesses, la corruption et la collaboration ne sont pas passées sous silence, pas plus que l’image de la désintégration de la vie sociale, mais elles montrent « les limites d’une réponse organisée à une menace existentielle pour une communauté [9] ».

Les différences entre ghettos, ainsi mises en évidence, portent en particulier sur le rôle des Conseils juifs, leur degré d’auto-administration, la solidarité (ou son absence), enfin les différentes stratégies de survie. L’auto-administration que l’on a pu voir à l’œuvre dans certains ghettos de Pologne et de Lituanie, mais aussi dans quelques grands ghettos de Transnistrie, paraît être un phénomène sans équivalent dans d’autres contextes génocidaires. Répondant à la question du lien entre Conseils juifs et ghettos, Dan Michman avance qu’il ne faut pas considérer ces deux notions comme des concepts jumeaux, ces deux instruments de la politique antijuive s’étant développés à partir de sources différentes, tout comme ils ont débuté à des périodes différentes et ont évolué de manière distincte. On a ainsi vu des Judenräte qui ont opéré dans certaines localités bien avant qu’un ghetto soit formellement constitué, comme des ghettos qui ont fonctionné sans administration juive (par exemple à Zhitomir et à Berdichev, mais aussi en Transnistrie).

Une cartographie des ghettos complétée par le regard ex-soviétique

Où réside donc l’originalité de cette somme, si peu en rupture par rapport aux courants centraux de l’historiographie israélienne, en particulier à celle de Yad Vashem ? Les nouveaux champs d’investigation, l’élargissement des données depuis l’effondrement du bloc de l’Est et l’ouverture des archives dans les pays devenus indépendants ont enrichi considérablement les connaissances des historiens. De plus, la grande alyah de l’ex-URSS a amené dans le pays une génération de nouveaux chercheurs qui, par la connaissance des langues de ces régions, ont pu exploiter cette vaste documentation et ouvrir de nouveaux chantiers, certains permettant de réévaluer considérablement les sujets traités jusqu’alors. Ils ont permis de réexaminer l’importance du rôle joué par les populations locales, l’attitude des voisins, la collaboration avec l’occupant allemand et leur participation, à des degrés divers, aux massacres de masse. L’attitude des populations est en effet un élément fondamental qui pourrait expliquer en partie la réussite de l’entreprise d’extermination des Juifs. En 1957 déjà, Moshé Kahanovich expliquait que les Juifs enfermés dans les ghettos ne s’étaient pas soulevés, car ils savaient qu’ils ne pourraient pas survivre longtemps dans les forêts en raison de l’hostilité de la population [10]. Le transfert des Juifs dans les ghettos avait eu pour corollaire le pillage des maisons qu’ils avaient laissées derrière eux. Les populations locales étaient de fait peu enclines à les aider, la survie des Juifs signifiant leur retour et l’éventuelle demande de récupération de leurs biens.

L’Encyclopédie intègre bon nombre des nouvelles données offertes par les archives soviétiques, comme elle a confié l’ensemble des rubriques sur ces régions à la génération des nouveaux chercheurs israéliens originaires de l’ex-URSS. Malgré tout, l’accent reste mis sur la société juive, ce qui est en partie dû au sujet même de l’ouvrage. Si l’on fait une histoire des lieux de confinement, on traite majoritairement, sinon exclusivement, des populations qui vivent en ces lieux.

Il faut noter enfin la riche documentation photographique qui illustre cette publication, ainsi qu’un DVD qui y est joint. Ce dernier présente à la fois des films de propagande, mais aussi des films d’amateur, allant en gros de 1940 à 1942. Les ghettos présentés sont Bedzin, Brzeziny, Cracovie, Kutno, Mogilev, Nowe Miasto Nad Pilica, Nowy Sacz, Plonsk, Tarnow, Terezin et Varsovie. Tous ces films dévoilent le grand nombre de personnes rassemblées, souvent en quelques heures seulement, dans des espaces qui ont pu se restreindre à un bâtiment unique (comme à Kutno où les Juifs ont été parqués dans une sucrerie). Les pillages, les prédations, le vandalisme et les violences qui ont partout accompagné ces migrations forcées, n’apparaissent souvent qu’en négatif dans ces documentaires, où, cruellement, les passants sourient quelquefois à la caméra et prennent des poses.

On doit cependant déplorer que seuls les plus importants ghettos de Transnistrie apparaissent dans l’Encyclopédie. 180 ghettos ont été relégués en annexe, les éditeurs déclarant qu’ils n’ont pu obtenir d’informations suffisamment fiables sur ces lieux, prétexte qu’on peut considérer comme fallacieux [11]. Or, pour nombre d’entre eux, l’historien possède autant de documents que pour bien des ghettos de Pologne ou de Lituanie pour lesquels de longues notices ont été publiées [12]. Yad Vashem aurait donc pu rédiger toutes les entrées nécessaires sur la Bucovine, la Bessarabie et la Transnistrie. Le volume aurait gagné en exhaustivité [13].

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par Florence Heymann, le 29 juin 2011

Pour citer cet article :

Florence Heymann, « Les ghettos, lieux de résistance juive ? », La Vie des idées , 29 juin 2011. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr./Les-ghettos-lieux-de-resistance

Nota bene :

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Notes

[1Les Judenhäuser sont ces maisons dans lesquelles les Juifs ont été forcés d’habiter dès la fin des années 1930 dans les villes allemandes et autrichiennes.

[2La première institution israélienne à s’occuper de recherche sur la Shoah, Beit Lohamei Hagettaot («  La maison des combattants des ghettos  ») a été fondée par un groupe de combattants des ghettos polonais, dont Itzhak (Antek) Zukerman, qui avait été l’un des chefs de l’Organisation juive de combat dans le ghetto de Varsovie. La plupart des chercheurs qui intégrèrent cette institution, dans les années 1950, furent des membres du Comité d’histoire de Pologne. Une partie d’entre eux rejoignirent, quelques années plus tard, Yad Vashem, alors dirigé par Ben Zion Dinur. Lorsque la recherche sur la Shoah migra de Yad Vashem vers les universités israéliennes, ce fut un Lithuanien d’origine qui occupa la première chaire mondiale de recherche sur la Shoah à l’université Bar-Ilan, Méir (Mark) Dworzecki. Pour plus de détails sur l’historiographie israélienne de la Shoah, voir Boaz Cohen, «  L’historiographie israélienne de la Shoah  », dans L’historiographie israélienne de la Shoah, Cahiers d’histoire de la Shoah, n°188, janvier-juin 2008.

[3Raul Hilberg voit en effet la Shoah comme une progression linéaire, depuis la prise de pouvoir de Hitler en 1933 jusqu’à la Solution finale. Pour lui, la ghettoïsation est l’une de ces étapes. Cf. Dan Michman, «  The Jewish Ghettos Under the Nazis and their Allies : The Reasons Behind their Emergence  », dans The Yad Vashem Encyclopedia of the Ghettos during the Holocaust, op. cit., p. xiv.

[4Pour laquelle ils avancent que le ghetto n’est pas qu’une phase conceptuelle sur la route de la Solution finale, mais un phénomène au sein duquel la société juive, en tant que «  communauté dynamique [a] subi des défis existentiels  » (ibid.), même si cette distinction ne faisait pas sens pour les Juifs d’alors.

[5Roni Stauber, «  Polémique sur la résistance juive pendant la Shoah. Documentation et recherche en Israël dans les premières années  », dans L’historiographie israélienne de la Shoah, op. cit., p. 251.

[6Ibid.

[7Ibid.

[8Un grand nombre de colloques ont porté sur les thèmes de la résistance, du sauvetage ou des dirigeants juifs, thèmes tout particulièrement favorisés au Centre de recherche de Yad Vashem. Cf. Boaz Cohen, «  L’historiographie israélienne de la Shoah  », op. cit., p. 79.

[9Yehuda Bauer and Israel Gutman, «  Forewords  », p. viii.

[10Roni Stauber, «  Polémique sur la résistance juive pendant la Shoah  », in L’historiographie israélienne de la Shoah, op. cit., p. 249.

[11Les éditeurs prétendent que la documentation sur ces ghettos n’est ni assez complète ni assez fiable, ce qui est faux en l’état actuel des recherches. Cela tient peut-être aussi en partie à l’historiographie post-communiste sur la Shoah en Roumanie même, qui oscille entre le silence, l’oubli, ou pire la publication d’écrits révisionnistes.

[12De plus, certains noms qui apparaissent dans la liste dite «  additionnelle  » ont malgré tout une entrée dans l’encyclopédie, comme Bershad (p. 41), Balta (p. 15 et 1002), Luchinets (p. 427), et Lucineţi (p. 1002), Mogilev-Podolskiy (p. 493) et Mogilev (p. 1002), etc.

[13Sur ce sujet, voir, par exemple, la dernière livraison de la Revue d’histoire de la Shoah  Une Horreur oubliée : la Shoah roumaine  », n° 194, janvier-juin 2011, 700 p).

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