Intervenants : Jacques Anas (directeur pour les indicateurs économiques, Coe-Rexecode), Jacky Fayolle (directeur adjoint des études, Groupe Alpha), Fabrice Lenglart (chef du département des comptes nationaux de l’Insee), Hervé Mariton (député de la Drôme), Pierre-Alain Muet (député de la deuxième circonscription de Lyon).
La demande d’indicateurs statistiques ne cesse d’augmenter, afin d’aider à la prise de décision publique ou de guider les choix opérés par les entreprises. Pourtant, on assiste depuis quelques années à un décalage croissant entre la perception publique de certains phénomènes économiques et l’information produite par les statisticiens. La baisse du pouvoir d’achat a ainsi été un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle de 2007 alors que l’Insee estime que le pouvoir d’achat des Français s’est accru de plus de 3% cette année-là, une des plus fortes hausses enregistrées au cours des dernières années. Défaillance du système d’information statistique ou mauvaise appréhension de la réalité par les citoyens ? C’est la question centrale abordée par cette table ronde sur les indicateurs économiques dans une démocratie.
La difficulté inhérente à la production de chiffres de bonne qualité, comparables dans le temps et dans l’espace et pertinents au regard des enjeux auxquels font face les décideurs publics et les acteurs privés, a largement été soulignée. En particulier, la production de données allant au-delà de simples moyennes nationales relève souvent de la gageure. Pour le pouvoir d’achat par exemple, l’absence d’information exhaustive sur les comportements de consommation et d’épargne des ménages rend très compliquée une approche de l’évolution de l’indice des prix différenciée en fonction du revenu ou de la taille des foyers.
Par ailleurs, la mondialisation, l’émergence d’une économie de la qualité, la diffusion d’Internet ont considérablement modifié les conditions de production, mais aussi de « consommation » de l’information statistique. Dès lors, notre système de comptabilité nationale, hérité de l’après-guerre, est-il toujours adapté ? Le statut de l’Insee, indépendant tout en étant rattaché au ministère de l’Économie et des Finances, assure-t-il réellement les meilleures conditions d’élaboration de la statistique publique nationale ? Jusqu’à quel point peut-on prendre exemple sur les autres pays, en particulier sur les États-Unis, pour faire évoluer la statistique publique en France ?
Ces questions ont été vivement débattues par les intervenants de la table ronde, issus d’organismes producteurs et consommateurs de données statistiques et des pouvoirs publics.
Introduction
Fabrice Lenglart, chef du département des comptes nationaux de l’Insee.
Jacky Fayolle, directeur adjoint des études, Groupe Alpha.
Jacques Anas, directeur pour les indicateurs économiques, Coe-Rexecode.
Hervé Mariton, député de la Drôme (UMP) et Pierre-Alain Muet, député de la deuxième circonscription de Lyon (PS).
L’exemple du Produit intérieur brut (PIB)
L’exemple du pouvoir d’achat
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Pour citer cet article :
Florian Mayneris, « Les indicateurs économiques dans une démocratie . Les Journées de l’économie, Lyon, novembre 2008 »,
La Vie des idées
, 12 décembre 2008.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr./Les-indicateurs-economiques-dans-une-democratie
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