Faut-il choisir entre égalité et efficacité économique ? Ce présupposé imprègne nombre de débats publics et académiques. Mais dans un monde où les plus aisés peuvent se soustraire aux règles d’une concurrence équitable, redistribuer les richesses permettrait de concilier gains d’efficacité et baisses d’inégalités.
La progression des inégalités au sein des sociétés occidentales est un fait établi. Depuis les années 1980, les richesses se concentrent aux mains des plus aisés tandis que les classes moyennes voient leur situation stagner ou se dégrader. Aux États-Unis, la formule « les riches deviennent plus riches alors que les pauvres deviennent plus pauvres » a tant été scandée par Bernie Sanders, candidat malheureux à l’investiture démocrate en 2016, qu’elle a difficilement pu échapper aux électeurs américains, dont le choix s’est finalement porté sur la personne de Donald Trump.
La part des richesses détenue par les 1 % plus riches Américains est passée de 22 % en 1978 à 40 % en 2014. Quoique moins inégalitaire, l’économie française suit un processus similaire de renforcement des inégalités depuis les années 1980 et la fin des Trente Glorieuses (graphiques 1a et 1b).
Figure 1 – En bleu : part du patrimoine détenue par les 1 % plus riches ménages. En rouge : part du patrimoine détenue par les 10 % plus riches ménages. Aux États-Unis (gauche) et en France (droite). Source : World Wealth and Income Database
Les succès populaires de livres comme Le Capital au XXIe siècle (Piketty, 2013) reflètent une prise de conscience d’un phénomène qui ne s’accompagne pourtant d’aucune mesure corrective. Selon certains, la lutte contre les inégalités est une préoccupation futile et dispendieuse. Pour d’autres, elle contribuerait à atténuer la croissance et à augmenter le chômage. Cet antagonisme présumé entre égalité et efficacité repose sur l’idée que les politiques de lutte contre les inégalités découragent le travail productif. Or, s’il est certain qu’une égalité absolue pose un problème d’incitations, de trop fortes inégalités permettent aux plus aisés de s’opposer à la lutte de l’État contre leurs rentes, diminuant ainsi l’efficacité de nos économies.
La rente comme source d’inefficacités
Un revenu est qualifié de rente lorsqu’il ne provient pas d’une création de valeur, mais de la capture du produit d’un travail ou d’un bien collectif. Dans nos sociétés spécialisées, il est rare qu’une personne vive exclusivement des fruits de son propre travail. Un plombier, par exemple, ne produit ni vêtements ni nourriture, mais il reçoit un salaire qui lui permet de se procurer les biens et services dont il a besoin. La division des tâches est sans conteste une innovation majeure dans l’histoire de l’humanité, mais elle complexifie considérablement l’identification des contributions de chacun, ouvrant ainsi la porte aux activités de recherche de rente (d’accaparement du travail d’autrui). Si l’obtention d’une rente peut demander un travail bien réel et servir un intérêt particulier, la rente n’est la contrepartie d’aucune contribution sociétale. Elle résulte d’un jeu à somme nulle, voire négative : ce que gagne le rentier est pris à quelqu’un d’autre. Le vol est l’archétype, fort heureusement interdit, de l’activité de recherche de rente.
La théorie économique précise qu’il n’existe pas de rentes quand les marchés sont organisés de manière parfaitement concurrentielle. Lorsque le jeu de la concurrence peut avoir libre cours, il permet en effet aux prix des biens et des services de s’ajuster pour refléter leurs coûts de production et leurs valeurs aux yeux des consommateurs. Dans ce monde de concurrence parfaite, le travail est ainsi rémunéré, par l’intermédiaire des salaires et des profits, à hauteur des bénéfices et des coûts qu’il engendre pour la société (et donc, de sa contribution sociétale). En valorisant les activités les plus utiles pour l’ensemble de la société, ce modèle d’organisation permet une utilisation optimale des ressources disponibles.
Cette idée, popularisée par la métaphore de la main invisible d’Adam Smith, est formalisée dans les modèles économiques plus récents grâce à un théorème mathématique, connu sous le nom de premier théorème de l’économie du bien-être. Ce théorème repose sur une définition précise de la concurrence parfaite. Premièrement, un marché est en concurrence parfaite si tous les agents possèdent une information complète sur les biens et services qui y sont échangés (notamment sur leur qualité). Deuxièmement, le nombre de vendeurs et d’acheteurs est très grand, de manière qu’aucun d’entre eux ne soit en mesure d’imposer ses conditions (en termes de prix ou de qualité de service). Troisièmement, il n’existe pas de barrière à l’entrée. À tout moment, des concurrents potentiels exercent ainsi une menace qui dissuade les entreprises présentes sur le marché d’élever leur prix au-dessus du prix concurrentiel. Quatrièmement, les facteurs de production (le travail et le capital) peuvent se déplacer librement pour être utilisés là où ils sont le plus efficaces. Cinquièmement, les agents présents sur le marché, producteurs et consommateurs font des choix rationnels, reflétant une conscience de leurs objectifs et des contraintes qui y sont associés. Enfin, les droits de propriété sont correctement définis et chacun supporte les conséquences (positives ou négatives) de ses propres actions.
Le premier théorème de l’économie du bien-être garantit que si ces conditions sont vérifiées sur tous les marchés, alors la libre concurrence aboutit à une situation efficace où chacun est rémunéré selon sa contribution sociétale. Il suggère ainsi que le rôle de l’État doit se limiter à garantir les conditions d’une concurrence aussi libre et transparente que possible. Toute autre intervention, visant à réduire des inégalités par exemple, entraverait le mécanisme d’ajustement des prix et conduirait ainsi à une perte d’efficacité.
Cet antagonisme théorique entre égalité et efficacité repose cependant sur les hypothèses, peu réalistes, de la concurrence parfaite. À l’heure actuelle, les marchés les plus concurrentiels recèlent encore de nombreuses défaillances dont il est possible de dériver des rentes.
À titre d’exemple, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont acquis au fil des années de considérables pouvoirs de monopole. Ces monopoles leur permettent de dégager des bénéfices que des marchés en concurrence parfaite n’auraient certainement pas permis. L’industrie pétrolière repose, de son côté, sur un fonctionnement oligopolistique (monopole partagé par un petit nombre d’acteurs), engrangeant d’un côté de généreux bénéfices (8.6 milliards de dollars pour Total en 2017) sans avoir à porter la responsabilité des émissions de carbone dont elle est à l’origine. Enfin, l’industrie marketing génère une partie importante de ses revenus en jouant sur les émotions et les biais de perception des consommateurs [1].
Au-delà des quelques exemples évoqués dans le paragraphe précédent, le poids des rentes dans nos économies reste encore mal apprécié. Des études récentes (Autor et al, 2017 par exemple) ont néanmoins mis en avant un phénomène de renforcement des monopoles sur de nombreux marchés, illustrant ainsi un possible et inquiétant « retour de la rente » [2].
Dans un registre moins académique, le site internet du quotidien Les Échos définit la recherche de rente comme l’activité principale de l’entreprise :
[L]a rentabilité véritable d’un projet ne s’explique que par une rente économique, c’est-à-dire une position qui permet d’obtenir un taux de rentabilité des investissements supérieur au taux de rentabilité exigé compte tenu du risque. La rente économique est l’essence de la stratégie de l’entreprise : créer des imperfections dans les marchés de produits et/ou des facteurs de production et constituer ainsi des barrières à l’entrée que tout dirigeant d’entreprise doit s’efforcer d’exploiter et de défendre.
Cette définition entre clairement en contradiction avec l’idée d’une juste rémunération des contributions sociétales.
La rente comme source d’inégalités
Un revenu de marché est donc, pour partie seulement, composé de la rémunération d’une contribution sociétale ; l’autre partie étant le fruit de rentes. Si l’activité bénévole peut générer une contribution sociétale sans contrepartie de rémunération, diverses formes d’exploitation humaine, encore tolérées à l’heure actuelle, créent des rentes à l’état presque brut. Entre ces deux extrêmes existe un continuum d’activités, dont les contributions sociales nettes (c’est-à-dire la contribution sociale moins la rémunération) sont variables. Si certains travailleurs négocient peu leurs rétributions, d’autres n’hésitent pas à mobiliser leurs réseaux et leurs connaissances du fonctionnement des organisations pour étendre leurs avantages. Les plus adroits parviennent à des fonctions prestigieuses, centralisant l’essentiel du pouvoir décisionnaire des organisations auxquelles ils appartiennent (entreprises, État, collectivités, etc.).
À ces formes de rentes individuelles s’ajoutent des rentes collectives. Les bénéfices de Total par exemple, dont au moins une partie peut être assimilée à de la rente, sont produits par l’ensemble des personnes travaillant pour l’entreprise. Ces rentes sont partagées au sein de l’entreprise selon des modalités de négociation qui, elles, relèvent des formes de rentes individuelles évoquées plus haut.
Dans une économie spécialisée, chaque personne est ainsi amenée à négocier sa rétribution, soit directement soit par l’intermédiaire d’organisations collectives. La recherche de rentes est donc inhérente à toute activité économique. Cependant, son rendement n’est pas le même pour tous. Les monopoles, les connexions politiques et les informations privilégiées qui vont avec ne s’acquièrent pas du jour au lendemain et surtout, pas sans argent. C’est une des forces des grandes entreprises privées, capables de mobiliser d’importants moyens pour infléchir à leur avantage les décisions publiques (Zingales, 2017).
L’industrie du tabac, par exemple, a pendant des années produit des études à décharge et pesé de tout son poids pour influencer l’opinion comme les pouvoirs publics. De manière plus générale, le lobbying qu’exercent les nombreux groupements d’intérêts privés reflète bien l’importance que revêt à leurs yeux la préservation de leurs rentes [3]. Ce travail de lobbying entrave l’action des pouvoirs publics avec d’autant plus d’efficacité que ses bénéficiaires disposent de ressources abondantes. La concentration des richesses aux mains d’une minorité produit ainsi des niveaux de rentes élevés et contribue par conséquent à amoindrir l’efficacité économique. Paradoxalement, l’argument prétendument méritocratique et anti-interventionniste (que chacun garde ce qu’il gagne) promeut donc une société moins méritocratique et donc moins efficace.
Pouvoir incitatif et niveau d’inégalités optimal
D’un autre côté, les inégalités sont un puissant vecteur d’incitations. Elles permettent de proposer à chacun des perspectives d’évolution, de progression et de dépassement de soi. Les écarts de richesse et de revenus modérés peuvent par conséquent contribuer à la promotion des activités socialement utiles. Mais qu’en est-il des inégalités actuelles ?
Mark Zuckerberg aurait-il refusé de développer Facebook s’il avait anticipé une richesse de 2 milliards de dollars plutôt que les quelque 50 milliards de dollars qui constituent aujourd’hui son patrimoine ? Le cas échéant, quelqu’un d’autre ne l’aurait-il pas fondé à sa place ? Enfin, la contribution de M. Zuckerberg à Facebook sert-elle l’humanité à hauteur de ces 50 milliards de dollars ? La réponse est évidemment complexe, mais le pouvoir politique que confèrent de telles ressources est tout à fait tangible et plus susceptible de nuire à l’efficacité économique que d’y contribuer.
Dans une étude au titre provocant : Why people prefer unequal societies, Starmans et al. (2017) soulignent que de nombreuses personnes déclarent être en faveur d’un certain niveau d’inégalité, ce que les auteurs interprètent comme un goût pour l’inégalité. Cette observation peut cependant très bien s’expliquer par une compréhension intuitive, à la fois du pouvoir incitatif des inégalités et de ses limites. À un niveau raisonnable, l’effet incitatif de l’inégalité peut dominer l’effet pervers de renforcement du pouvoir de lobbying. À des niveaux plus élevés, en revanche, le second effet est susceptible de dominer le premier, donnant lieu à une relation décroissante entre inégalité et efficacité, illustrée par le graphique 2 .
S’il n’existe pas de consensus sur le niveau exact d’inégalités souhaitable, Norton et al. (2011) ont mis en lumière un souhait de réduction des inégalités, clair et univoque au sein de la population états-unienne. Et ce, au-delà même des postures partisanes habituelles. En effet, 92 % des citoyens américains préfèrent la distribution plus égalitaire de la Suède à celle des États-Unis. Curieusement, cette statistique reste vraie au sein de sous-échantillons ne comprenant que des républicains, ou les personnes les plus aisées, traditionnellement opposées aux politiques de redistribution.
Réduire les inégalités pour lutter contre les rentes
Les groupes de pression luttant pour la préservation des rentes dont bénéficient leurs clients, d’autant plus fidèles qu’ils sont fortunés, ont intérêt à passer sous silence les effets néfastes de l’inégalité. Ils défendent une vision idéalisée de la société, au sein de laquelle rémunérations et contributions sociétales sont parfaitement alignées (où égalité et efficacité sont donc en opposition systématique). La diffusion de cette position contribue à la dynamique de concentration des richesses et génère des frustrations, légitimes, et susceptibles d’éreinter les liens de confiance mutuelle sur lesquelles repose notre capacité à vivre ensemble.
À plus d’un titre cependant, la lutte contre les rentes est un objectif ambitieux. D’un point de vue empirique, identifier et quantifier les rentes reste à ce jour un véritable défi. Depuis les théorèmes de l’économie du bien-être (Debreu, 1959), l’approche économique dominante a eu tendance à considérer les défaillances de marché les unes après les autres, plutôt que de manière simultanée. Cette approche, par ailleurs utile à l’avancée de la discipline, ne permet malheureusement pas de caractériser la teneur en rente d’une activité donnée [4]. Face à cette difficulté d’identification des rentes, il est néanmoins possible d’adopter une approche indirecte.
En effet, les rentes n’étant disponibles que sur des marchés protégés par des barrières à l’entrée, elles ne sont accessibles qu’à ceux qui disposent de ressources importantes. D’autre part, parce qu’elles proviennent de la capture d’un travail ou d’un bien collectif, elles ne sont pas limitées par la capacité productive d’une seule personne. Suffisamment protégées de la concurrence, elles peuvent ainsi délivrer des rémunérations très élevées. La richesse est donc à la fois le prérequis et le résultat potentiel d’un accès privilégié à la rente [5]. À l’opposé d’une image d’Épinal largement répandue, les hautes rémunérations peuvent en réalité s’avérer plus destructrices que créatrices de valeur. Dans ce contexte, limiter les inégalités extrêmes de richesse et de rémunération est une manière indirecte de lutter contre les rentes les plus dommageables pour nos économies.
Chercher à interdire les activités de recherche de rente, ou à redistribuer les hautes rémunérations qui en sont issues, peut évidemment s’avérer difficile lorsque les plus fortunés disposent des ressources nécessaires à la défense de leurs intérêts. Le recul des inégalités qui s’est opéré jusque dans les années 1980 atteste cependant de la vitalité avec laquelle les sociétés sont capables de remettre en question les rapports de force existants. Sur le long terme, la distribution des ressources et des pouvoirs est également bien moins inégalitaire aujourd’hui qu’elle ne l’était sous les règnes des monarques européens ou des empereurs romains. À ce titre, l’histoire peut nous rappeler à la fois notre capacité à changer ce que nous prenons parfois pour des règles immuables, et ce que nous avons à y gagner.
• Autor, D., Dorn D., Katz L. F., Patterson C., and Van Reenen J. (2017). Concentrating on the fall of the labor share. American Economic Review, 107 (5) : 180-85.
• Debreu, G. (1959). Theory of value : an axiomatic analysis of economic equilibrium. Monograph 17, Cowles Foundation for Research in Economics.
• Louis, M., La diplomatie sociale des multinationales, La Vie des idées, 9 octobre 2018.
• Norton, M. I., Ariely, D. (2011). Building a better America-One wealth quintile at a time. Perspectives on psychological science, 6(1), 9-12.
• Piketty, T. (2013). Le capital au XXIe siècle, Le Seuil.
• Starmans, C., Sheskin, M., Bloom, P. (2017). Why people prefer unequal societies. Nature Human Behaviour, 1, 0082.
• Zingales, L. (2017). Towards a political theory of the firm. Journal of Economic Perspectives, 31(3), 113–30.
• Note de Sophie Guilloux-Nefussi (Banque de France)
• Article des Échos sur la rente
Pour citer cet article :
Alexis Louaas, « Moins d’inégalités pour plus de croissance »,
La Vie des idées
, 5 février 2019.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr./Moins-d-inegalites-pour-plus-de-croissance
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[1] D’un autre côté, l’industrie marketing tire une partie de ses revenus de la création et la diffusion d’informations potentiellement utiles aux consommateurs. Distinguer les activités qui relèvent de la recherche de rente des activités socialement utiles peut donc, dans certains cas, être un véritable défi. S’y atteler dégagerait néanmoins d’importants gains d’efficacité.
[2] Titre du cours de Philippe Aghion au collège de France. Dans son cours, Philippe Aghion présente l’état actuel de la littérature économique sur les rentes. Selon lui, l’origine des rentes n’est à ce jour pas encore clairement établie. Certains auteurs présentent l’accroissement de la concentration et des profits, observés dans plusieurs secteurs, comme le résultat d’un travail d’innovation tandis que d’autres y voient le résultat de nouvelles barrières à l’entrée sur les marchés. Précisons que la définition de la rente adoptée dans ce texte n’est compatible qu’avec la deuxième de ces deux interprétations. Le marché de l’innovation, s’il est parfaitement concurrentiel, ne devrait pas produire de profits anormaux. Les profits tirés de l’innovation sont souvent présentés comme des rentes en raison des brevets qui leurs sont associés. Cependant, l’octroi d’un brevet a pour objectif de compenser les externalités positives de l’innovation, alignant ainsi rendements privés et publics. Dans ce cas, le profit issu d’un brevet est bien la contrepartie de la contribution sociale de l’innovation. On ne peut donc pas le qualifier de rente, au sens défini ici.
[3] Sur la diversité des formes de lobbying des entreprises multinationales, voir Louis (2018).
[4] L’importance de cette quantification a également été sous-estimée pour des raisons méthodologiques. En économie, la construction de modèles passe parfois par une simplification très importante des composantes d’hétérogénéité entre individus, conduisant à minimiser la place des conflits dans l’analyse des rapports sociaux. Les quelques conflits qui existent dans les modèles théoriques peuvent souvent être dépassés par l’adoption de politiques publiques adéquates. Dans ces cas, il n’existe donc pas de conflit politique, à proprement parler. Reconnaitre la multi-dimensionalité des sources de conflits revient donc à réaffirmer l’importance des processus politiques dans l’analyse des rapports économiques.
[5] Cela ne signifie pas que toute richesse est nécessairement le résultat d’une rente. Théoriquement, la richesse peut également provenir d’un comportement d’épargne sur une période suffisamment longue.