Avec l’arrivée massive de migrants en provenance d’Anjouan, le département de Mayotte s’enfonce dans la crise. Alors que les nouveaux venus s’entassent dans des bidonvilles, la délinquance monte en flèche et le gouvernement n’a d’autre réponse que sécuritaire. Que faire ?
Le maintien de l’ordre en France étonne par la violence dont il fait preuve, alors même que d’autres voies existent pour encadrer les manifestations. Il y a sans doute là une dérive, mais aussi le signe que les débats politiques ont de moins en moins de place au sein de nos institutions.
L’ethnographie de Laurence Ralph explore les différents systèmes de punition qui blessent les corps des Noirs et Bruns américains et qui contribuent à maintenir les vestiges de l’esclavage. Ces blessures appellent à la justice réparatrice.
En arrière-plan du débat sur les violences policières et le projet de loi « sécurité globale », la question de la confiance des citoyens en la police apparaît déterminante. Comment ce lien a-t-il évolué en France et dans d’autres pays, et des réformes sont-elles à l’ordre du jour ?
À l’occasion de la sortie de Police. Questions sensibles, dans la collection Puf-Vie des idées, l’avocat Slim Ben Achour revient sur son combat pour faire reconnaître, et condamner, la pratique du contrôle au faciès par la police française.
En retraçant l’histoire de la surveillance en Europe et dans le bloc soviétique, l’historienne Sophie Cœuré explique les différences qui séparent, en la matière, démocraties et dictatures. Elle appelle aussi à relativiser : nous ne vivons pas (encore) dans une « société de surveillance ».
"Comment pourrait-on s’arranger ?" demande toujours le policier mexicain à celui qu’il arrête. Sur fond de « guerre » aux narcotrafiquants et de montée des violences, le fossé entre police et société mexicaines se creuse gravement. L’historien Pablo Piccato analyse les facteurs historiques et géopolitiques qui expliquent pourquoi la police suscite tant de méfiance au Mexique.