La Vie des idées est un magazine international d’analyse et d’information sur le débat d’idées.
Dans un ouvrage récemment paru en Allemagne, Onur Erdur analyse le rôle souvent inaperçu du contexte colonial sur la pensée de plusieurs auteurs français de premier plan. Une entreprise éclairante, même si elle ne manque pas elle-même d’angles morts.
Le retour de milliers de Palestiniens sur leur terre après les Accords d’Oslo a suscité une abondante littérature, en partie autobiographique. Loin de célébrer les retrouvailles, elle porte la marque d’un déchirement. Comment dire la patrie, lorsque l’on ne la reconnaît plus, et se dire quand on est pour toujours un exilé ?
Entre ordre et transgression, critique sociale et fascination pour l’étrange, l’image de la folie dans l’art modifie le regard porté sur la marginalité. Du Moyen Âge au romantisme, de la fête des fous à l’enfermement, les représentations reflètent autant de regards sur l’insensé.
En juin 1942, la « nuit fantastique » de Bir Hakeim, fait d’armes modeste en soi, devient un événement d’envergure mondiale, redonnant espoir à ceux qui refusaient d’être d’éternels vaincus. La guerre du désert, vue au plus près.
Peut-on comprendre le nazisme de l’intérieur, du point de vue de ses partisans ? C’est la tâche que se sont fixée trois spécialistes de la période.
À propos de : Olivier Tinland, Le grand principe de l’expérience, Hegel et la philosophie anglaise, Vrin
À propos de : Jean-Claude Schmitt, Les Images médiévales. La figure et le corps, Gallimard
À propos de : Isabelle d’Artagnan, Le Pilori au Moyen Âge dans l’espace français, XIIe-XVe siècle, Presses universitaires de Rennes
Entre les 15 et 31 janvier 2025, les agriculteurs sont appelés à voter pour leurs représentants syndicaux au sein des Chambres d’agriculture. S’ouvrant dans un climat de revendications et de défiance tous azimuts, ces élections professionnelles sont l’occasion de se pencher sur un malaise agricole aux multiples dimensions.
Gilles Deleuze est né le 18 janvier 1925. Cent ans après sa naissance, cet essai explore l’actualité de la pensée deleuzienne au large des théories écologiques.
Dans son autobiographie politique, le président du RN joue la carte de la modération. Sa stratégie vise un double (é)lectorat : de futurs électeurs du RN, qu’une violence affichée arrêterait, et les traditionnels partisans de l’extrême droite, susceptibles de déchiffrer certaines références.
La guerre civile en Syrie entre dans sa quatrième année et son bilan ne cesse de s’alourdir. Dans son ouvrage consacré au régime autoritaire de Bashar al-Asad, S. Belhadj montre que ce conflit n’est pas d’ordre communautaire, mais qu’il naît d’un conflit social profond.
À bas bruit, le capitalisme a construit son utopie : un monde débarrassé de la démocratie, de la citoyenneté et de l’État, disséminé sur une multitude de petits territoires reliés par la mobilité du capital et des élites.
Les défis posés par la question écologique sont autant pratiques que théoriques. Où situer la frontière entre humanité et nature ? Comment intégrer le souci du long terme dans la délibération démocratique ? La Vie des Idées propose une sélection de textes pour mieux comprendre ces enjeux.
Constitué en cause exceptionnelle au cours des années 1990, le sida est aujourd’hui moins présent dans l’espace public, parfois laissé à ses spécialistes. En rassemblant quelques recherches actuelles sur l’épidémie, ce dossier que lance la Vie des idées ce mois-ci montrera que le sida reste un puissant révélateur des politiques médicales, sexuelles et raciales contemporaines.
Au cours de cette table ronde virtuelle en partenariat avec Public Books, six contributeurs français, russes et américains s’interrogent sur la Russie contemporaine et ses relations souvent tendues avec l’Ouest.
Né en 1901 sur l’île de Trinidad, Cyril Lionel Robert James est une figure majeure de l’histoire intellectuelle et politique du XXe siècle. Au-delà de son livre Les Jacobins noirs, il est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui nourrit les pensées critiques contemporaines, tout particulièrement les cultural et postcolonial studies.
En affirmant la fécondité du structuralisme pour penser les relations de parenté ou la différence entre les sexes, Françoise Héritier a profondément renouvelé les méthodes de l’anthropologie. Elle a aussi montré que l’engagement scientifique allait de pair avec une implication dans la cité.
La plus haute récompense du monde architectural vient d’être remise au Suisse Peter Zumthor. La démarche phénoménologique de cet architecte attentif aux paysages naturels et aux traditions constructives locales s’inscrit à rebours de la création architecturale contemporaine dominante. Son mérite est de poser de façon aiguë la question du sens de l’architecture à l’époque de l’urbain généralisé et de la crise du lieu.
Katharina Pistor has renewed the critique of economic inequality by showing how the institutions of private law form the lock of an unequal economic and social system.
Time is the hardest thing for us to understand, as we cannot be sure whether it exists in and of itself, or whether it can even be defined. This is an age-old conundrum, but Francis Wolff offers a new answer rooted in neither physics nor phenomenology.
Maritime spaces are the focus of the major economic, ecological, and geopolitical challenges of our time. Lest they become the site of routine legal violations (ranging from pollution to overfishing), a government of the seas is necessary.
About: Pierre-Yves Quiviger, Une philosophie du vin, Albin Michel
About: Marie-Claire Willems, Musulman. Une assignation ?, Éditions du Détour
About: Marie Cabadi, Lesbiennes et Gays au charbon : Solidarités avec les mineurs britanniques en grève, 1984-1985, EHESS